A Dakar, dans la capitale sénégalaise, s’est ouverte ce mercredi 01 octobre 2025, la quatrième édition de l’Africa factS summit. Plus de 200 participants provenants de 20 pays dont le Bénin, avec la présence de Badona, prennent part à cet évènement.

Vent debout contre la menace des fausses informations sur le continent africain. Les vérificateurs des faits africains le sont. Pour la quatrième fois, les fact-checkeurs d’Afrique se retrouvent l’Africa facts summit.
Et pour la première fois en terre francophone, cette édition de l’évènement organisé par Africa Check, principale organisation de fact-checking en Afrique, se tient à Dakar, au Sénégal, le pays de la Teranga. Pendant l’évènement qui s’est ouvert ce 1er octobre 2025, les participants, informe Valdez Onanina, Rédacteur en chef d’Africa check francophone auront à mener des réflexions sur leurs activités de vérificateurs des faits, partager des outils et discuter des perspectives sur les nouveaux défis.
Plus de 200 participants provenant de 20 pays, a fait savoir Valdez Onanina, y sont conviés. Le Bénin y est représenté par Badona, principale organisation de lutte contre la désinformation.
Besoin de ratisser plus large
A l’ouverture de l’Africa Facts Summit 2025, les intervenants sont revenus sur l’importance du travail des vérificateurs sur le continent africain.
Habibou Dia, Directeur de la communication au ministère de la communication du Sénégal a fait savoir que son pays était honoré d’accueillir cet évènement. Le représentant des autorités sénégalaises apprend que son ministère de tutelle accorde une importance à la vérification des faits et la lutte contre la désinformation. La problématique du fact-checking dira-t-il, est liée à la facilité d’accès aux plateformes numériques de communication et la circulation des fausses informations.
Pour Habibou Dia, donner accès à des informations fiables permettra de faire face aux vagues de fausses informations sur les plateformes des réseaux sociaux. A cet effet, informe-t-il, le Sénégal vient de se doter d’une loi sur l’accès à l’information.
Tout en rappelant des projets soutenus par le gouvernement sénégalais en matière de lutte contre la désinformation, le directeur de la communication estime qu’il faut que les rédactions se renforcent. “Il faut une armée de fact checkers dans les rédactions.
Que les rédactions se doutent de desks de vérification des faits”, a-t-il insisté.
En dépit du travail abattu, les vérificateurs des faits ont encore du pain sur la planche. Il y a, note le directeur de communication, un gap en termes d'éducation aux média qu’il faut combler. Le défi à ce niveau, selon lui, est de développer l’éducation aux médias à l’endroit des populations hors du circuit scolaire.
Assane Diagne, Premier Red chef Africa check francophone Sénégal et actuel Rédacteur en chef francophone de The conversation, note également que le fact-checking, à lui seul, ne saurait suffir à relever les défis en matière de lutte contre la désinformation et de la résilience des populations face aux fausses informations. Dans un contexte où la fausse information circule plus vite que la bonne, “il faut ratisser plus large en essayant de toucher au grand public”, suggère ce pionnier du fact-checking en Afrique francophone.
En Afrique, relève Assane Diagne, les effets de la désinformation sont multiples avec des entraves aux programmes de santé, aux politiques publiques et aux processus électoraux. Ce sommet, dès lors, poursuit-il, rappelle que nous devons aller plus loin que ce qui est déjà fait”.
Au menu du programme de la présente édition, des débats et panels sur différentes comme les Défis financiers des organisations de fact checking, l’accès à l’information à l’ère de la désinformation, l'IA pratique pour les vérificateurs de faits et les journalistes ou encore les liens entre désinformation, vulnérabilités sociales, technologies numériques et communication publique.
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